Voici les trois premiers chapitres de ma seconde fanfiction sur Doctor Who :
**Ces évènements se déroulent juste après End of Time lorsque le Maitre repousse Rassilon et disparait avec lui. Je ne prends pas en compte la régénération du Docteur.
Petite précision je met en scène trois protagonistes que je distingue par trois couleurs différentes :
Le Maitre = rouge
Le Docteur = bleu
La Prophétesse = violet
CHAPITRE UN
Le choc fut violent. J'avais utilisé le peu d'énergie qu'il me restait, je sentais ma fin toute proche. L'espace temps tremblait et basculait pour retrouver son état initial. Le décor autour de moi se troublait, défaillait pour me plonger dans l'obscurité totale. J'étais persuadé d'avoir sombré dans un sommeil d'éternité mais je me trompais...
Lorsque je repris connaissance, l'atmosphère était tiède et humide, j'humais une odeur bien particulière qui m'étais familière, elle remontait le cours de ma longue existence, dans des contrées que je ne pensais jamais retrouver, mais empruntes d'amertume. J'étais de retour sur ma très chère Gallifrey, mais étrangement je n'éprouvais aucune joie, bien qu'il fût logique que les choses prennent fin là où elles avaient commencées.
Je constatai que je me trouvais dans l'un de ses cachots lugubres, pour sûr cet aspect de Gallifrey ne m'avait pas manqué ! Me voilà maintenant prisonnier de Rassilon, comme je l'avais été malgré moi toute ma vie ! Je pensais en avoir fini avec lui mais il semblerait que je me sois fourvoyé... Je ne donnais pas cher de ce que le Président me réservait ! Surtout après ce qui venait de se passer, son ultime chance de briser le scellé était partie en poussières, à jamais. Et j'étais bloqué avec lui dans cette bulle temporelle pour son plus grand plaisir !
J'attendis de longues heures dans ce cachot, je mis ce temps à profit pour méditer sur ma situation et tout ce chemin parcourut pour en arriver là. Quelle ironie au fond ! Moi, le Maitre, je n'avais eu la maitrise de rien dans mon existence. Tout avait été calculé, planifié à l'avance, consciencieusement et patiemment. Ma vie n'avait été qu'une mise en scène grotesque. Mais tout cela n'avait plus d'importance maintenant.
J'entendis des pas se rapprochaient et un cliquetis s'enclenchait. La porte de ma cellule s'ouvrit face à moi tandis que je me tenais accroupi contre le mur levant les yeux vers la silhouette qui se dressa dans l'embrasure : Rassilon lui-même. On se fixa un moment, son regard était haineux et déterminé, plus que d'habitude. Quant au mien et bien je dirais qu'il était froid, pas totalement vide, une étincelle demeurait, provocante. Il esquissa un sourire puis se retira pour laisser entrer deux hommes qui se postèrent à mes flancs, m'agrippèrent les bras et me relevèrent pour me conduire hors de la pièce. Nous passâmes devant Rassilon, je lui offris un regard en coin tandis qu'il avait toujours son petit sourire. Bien sûr ils me conduisirent jusqu'à la salle des tortures... Je vous épargne les détails sordides de cette « petite » séance de torture, imaginez vous simplement le genre de sévices que l'on pouvait réaliser à l'époque du Moyen-âge sur Terre et amplifier les en sachant qu'un Seigneur du Temps est robuste... Bien sûr ce n'était là qu'un « amuse-gueule » pour Rassilon, les choses sérieuses auront lieu lors de la prochaine séance, mais quelqu'un d'humain n'aurait pas fait long feu au cours de cet « amuse-gueule » !
De retour dans ma cellule, je me demandai combien de temps ce jeu allait encore durer !...
Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit de nouveau. Ils étaient du genre vorace ! Mais qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque je la vis, cette femme. Son visage m'était étrangement familier, un visage plus tout jeune, aux traits délicats et marqués par de lourds souvenirs. Je me rappelais maintenant, elle était présente le jour final, elle avait regardé le Docteur et quelque chose s'était produit. Mais oui, pourquoi ne l'avais-je pas remarqué à ce moment là ! C'était Elle.
« Pourquoi ? » lui demandais-je.
« Votre place n'est pas ici, il a encore besoin de vous avant que la musique ne cesse de jouer pour lui. » voilà ce qu'elle me répondit d'une voix douce emplie de tristesse.
Je la regardai d'un air interrogateur, je n'étais pas sûr de comprendre, mais je lus sur son visage la gravité et la sincérité de ses propos. Etant donné son lien avec le Docteur je ne remettais pas en doute ses raisons et la suivit lorsqu'elle me le demanda. Elle m'emmena discrètement hors de la prison. Elle savait exactement quels chemins empruntaient pour éviter de rencontrer des gardes ou quiconque. Notre parcours aboutit dans un endroit isolé où se dressait un Tardis, semblable à celui du Docteur : une cabine de police bleue foncée quasi noire. Cela n'avait rien de surprenant... Elle m'expliqua qu'il demeurait une infime connexion, une brèche de sortie et qu'avec suffisamment de puissance le Tardis pourra s'y engouffrer juste avant qu'elle ne se referme, elle avait d'ailleurs installé une batterie supplémentaires au Tardis pour lui donner suffisamment d'énergie pour traverser la brèche et me ramener sur Terre au XXIe siècle. Bien sûr après cette surcharge la batterie serait inutilisable et le Tardis pourrait subir d'importants dommages. Elle précisa également qu'elle avait dissimulé ce Tardis depuis bien longtemps, comme si mon retour sur Gallifrey était écrit, comme si elle l'avait toujours su... De même que cette brèche dont elle me parlait avait échappé à Rassilon et ses acolytes, trop secoués par leur humiliante défaite sur Terre, et puis plus aucun Tardis n'était censé fonctionner... mais celui-ci n'était pas n'importe quel Tardis !
Je regardai cette femme, sachant pertinemment ce que Rassilon lui réserverait lorsque je serais parti et que l'on découvrira ma disparition soudaine. Les soupçons se porteront obligatoirement sur elle et elle en subira les conséquences. Rassilon lui avait accordé un sursis pour avoir refusé de faire renaitre Gallifrey mais cette fois-ci il s'agissait de haute trahison, elle finirait comme tous les Seigneurs du Temps qui commettent une telle injure, le supplice d'un ange pleureur... Je ne pouvais rien pour elle, elle avait fait son choix.
« Venez avec moi », je lui proposais une dernière chance.
Elle m'offrit un regard si profond et grave : « Non, ma place est ici. C'est ainsi. »
Elle me tendit mes effets personnels : ma bague, mon laser sonique, ma montre et la clé du Tardis.
Je pris une profonde inspiration. Elle me fit un signe de la tête m'indiquant qu'il était temps je devais y aller maintenant. Je la regardai puis scruta une dernière fois ma planète patrie, c'est ainsi que je devais me la rappeler, tout comme le Docteur, une planète aux étendues sauvages entourée des montagnes enneigées et étincelantes de Soulagement et de Solitude, surplombée par un halo rougeoyant de lumière...
J'ouvris la porte du Tardis et pénétra à l'intérieur, qu'il était agréable de se retrouver dans ce vaisseau. Je refermai la porte et m'adossa quelques secondes contre cette dernière. Puis je me dirigeai vers le poste de commande et enclencha le mécanisme de propulsion traversant cette infime brèche résiduelle, le Tardis secouait dans tous les sens provoquant des mini explosions. Je sentis mes cœurs battre et ne put m'empêcher de rire. Les tambours résonnaient dans ma tête, timidement. Presque un murmure dans la nuit. Mais toujours là, toujours... Je ne les avais plus entendus sur Gallifrey mais une fois passer cette brèche ils étaient réapparus, toutefois moins forts qu'à leur habitude, un léger murmure... Je comprenais maintenant, tout était clair, ce signal dans ma tête n'était pas l'origine de ces battements. Lorsque je les avais entendus pour la première fois ils étaient venus à moi et ce n'est qu'ensuite qu'ils ont servi à Rassilon. Ils ont toujours fait parti de moi, ce n'est pas lui qui les as introduit dans ma tête, il s'en est juste servi. Le choc du retour les avaient momentanément fait taire mais la puissance de cette brèche quasi impossible à franchir les avait réveillés, c'était tellement logique ! En fin de compte toute ma vie n'était pas une farce. Pourtant je ne savais pas quoi faire désormais...
Je finis par atterrir non sans mal sur Terre. Il faudrait un petit moment pour que le Tardis s'en remette. Je me relevai et me dirigea vers la porte, appuyant mon front contre elle. Mes cœurs battaient à l'unisson de ces murmures dans ma tête... Un pressentiment m'envahissait, je redoutais de revoir le Docteur autant que je le désirais. Nous avons toujours été liés, comment nos rapports allaient-ils évoluer maintenant ?...
J'ouvris finalement la porte du Tardis, j'étais effectivement au XXIe siècle, dans cette bonne vieille ville de Londres. Je respirais l'air frais mais intoxiqué typique des villes de cette planète. Le Tardis n'avait pas atterri en plein centre ville fort heureusement bien qu'apparemment Londres n'était pas censé être ma destination finale, j'aurais en effet dû me poser à Cardiff mais les choses ayant été assez mouvementées, le Tardis avait malencontreusement dévié de sa trajectoire. Je ne m'en plaignais pas, il semblerait qu'il y ait les échos d'une brèche à Cardiff en plein centre ville, cela aurait été gênant d'apparaitre ainsi. Là au moins j'étais tranquille et ne risquait pas d'éveiller l'attention. Je me trouvais sur une colline à proximité de la ville, je n'avais qu'à faire quelques kilomètres pour l'atteindre. Je pouvais apercevoir au loin Big Ben et la Grande Roue. Je retournai à l'intérieur du Tardis, je portais encore les vêtements que l'on donnait aux prisonniers sur Gallifrey, taché de sang qui plus est. Je fis alors un tour au dressing afin de me trouver des vêtements plus XXIe siècle. J'optai finalement pour un jean noir, des chaussures de marche marron foncé, un t-shirt rouge et un sweet à capuche noir. Mes cheveux avaient conservés leur aspect décoloré obtenus lors de ma dernière « régénération ». Je revins dans la salle de contrôle, le Tardis avait pas mal souffert. Avant toute autre chose je devais engager le processus de réparation. Cela me prit deux bonnes heures à appuyer sur des boutons, me battre avec des fils et des câbles, jouer de mon laser sonique, me faufiler sous les panneaux en fer qui faisaient office de sol,... Je devais le laisser se reposer maintenant, je sortis de nouveau et verrouilla la porte derrière moi.
Ce pressentiment qui avaient serré mes cœurs à mon arrivée sur Terre revint me titiller, il allait se passer quelque chose bientôt... Depuis ma résurrection les événements prenaient des tournures étranges, qu'est-ce qui m'attendais maintenant !
Je fermis les yeux, je sentis une présence familière, celle d'un Time Lord, sans doute le Docteur, cela provenait justement de Londres. Je n'avais peut-être pas dévié de ma trajectoire par hasard, je pris alors le chemin en direction de la ville...
CHAPITRE DEUX
Mon nom est la Prophétesse. Je suis Seigneur du Temps et je vais vous conter mon histoire et comment elle s'achève.
Tout commença lorsqu'à huit ans je fus confrontée à un schisme brut, une déchirure dans l'espace temps dévoilant le Vortex du Temps lui-même. C'est la tradition sur ma planète, Gallifrey, chaque Seigneur du Temps est séparé de sa famille à huit ans et conduit à l'académie. Son entrée au sein de cette académie est marquée par ce rite initiatique bien particulier qui représente une épreuve intense et éprouvante. Bien qu'à huit ans ils nous considèrent assez matures pour y faire face il n'en reste pas moins que ce spectacle ébranle votre esprit et vous pénètre l'âme. Il parait que cela en inspire certains, que d'autres fuient de peur et que d'autres encore deviennent complètement fous.
Pour ma part j'ai vu dans le Vortex du Temps quelque chose que je n'aurais pas du voir et qui m'a glacé le sang, une force qui exerça une emprise terrifiante sur moi et me consuma de l'intérieur. Je parvins à m'en extirper juste à temps, juste avant qu'elle ne me dévore littéralement et qu'elle me fasse sombrer définitivement. Dès lors mes yeux à la base marron devinrent noirs, d'un noir aussi profond que le néant. Et mes cheveux bruns se transformèrent en une cascade enneigée. Mes semblables m'évitèrent prétendant que je n'apporterais que mort et désolation... Pourtant mon peuple n'était pas connu pour ses superstitions hormis certaines prophéties secrètes. Mon esprit avait subi un profond changement, j'étais à la fois ébloui et accablé par les choses qui m'entouraient.
Un seul être pouvait comprendre un tant soit peu mon désarroi car lui aussi était un paria, lui aussi avait vécu une expérience terrifiante lors de ses huit ans, contrairement à moi il ne l'avait pas vu mais entendu, il se faisait appeler le Maitre. Un autre, lui aussi paria, l'accompagnait, il se faisait appeler le Docteur. Tous les trois nous restâmes ensemble de nombreuses années, partageant tout. Je les vis s'éloigner doucement l'un de l'autre, leurs idées s'opposèrent et pourtant ils formaient un duo atypique parfait, chacun complétait l'autre. Le Docteur éprouvait une profonde tendresse envers le Maitre, voulant le protéger de tout. Ainsi lorsque nous étions encore très jeune, d'autres enfants de Gallifrey vinrent nous défier, et plus particulièrement le Maitre, le traitant de fou à lier. Le Docteur s'interposait toujours, allant même jusqu'à les frapper pour qu'ils s'en aillent, à cette époque il n'hésitait pas à faire usage de la violence quand cela s'avérer nécessaire ; il a bien changé depuis... Quoi qu'il en soit les années avançant ils devinrent des ennemis. Bien que je restai auprès du Maitre car il me comprenait mieux que le Docteur, en un sens on avait notre folie en partage, je ne pouvais m'empêcher de regretter ces années glorieuses où l'on était inséparables, complices unis à jamais.
Puis vinrent des jours encore plus sombres, la Guerre du Temps. Rassilon à la tête des Seigneurs du Temps et l'Empereur à la tête des Daleks. Ce fut une bataille sanglante, violente, dévastatrice qui plongea Gallifrey dans l'ignominie et la folie. Le Maitre refusa d'en voir davantage et pris la fuite : il me confia qu'il allait se cacher au plus profond de l'univers sous forme humaine afin que l'on ne le découvre jamais. Je le comprenais dans un sens, cette Guerre prenait une tournure des plus inquiétante et Gallifrey et le Président ne l'avait jamais soutenu alors pourquoi se battre pour eux... Moi je décidai de rester, je savais que cette Guerre ne sonnerait pas la fin de ma vie. Je combattis au côté du Docteur qui fut obligé de mettre un terme à toute cette démence en scellant à tout jamais Gallifrey dans cet espace temps.
Nous voyageâmes ensemble pendant un moment et ce qui l'avait éloigné du Maitre se reproduisit et nous éloignèrent l'un de l'autre. Cette Guerre et sa finalité l'avait marqué au plus profond de son être, je sentais en lui un désir de changement et de calme.je savais quelle voie il allait prendre et ce n'était pas cette voie que je voulais pour moi. Il est vrai que la folie et la mégalomanie avaient atteint notre peuple et nous avaient épargné tous les trois : moi, le Maitre et le Docteur. Peut-être parce que nous étions déjà fous à notre façon ! Quoi qu'il en soit je décidai de suivre mon propre chemin et comme dernières paroles je lui déclarai avec un sourire des plus mystérieux que nous ne reverrons, qu'il pouvait en être sûr ! Il m'avait regardé de ses yeux interrogateurs, sachant que si je l'affirmais c'est que cela se produirait, il m'avait sourit à son tour et c'est ainsi que nous nous sommes quittés. Pourtant avant de partir, je lui soufflai un peu de cette poussière d'argent que l'on trouvait sur les montagnes de Soulagement de notre regrettée Gallifrey, ainsi il oublierait que j'étais encore vivante. Je le connaissais, il ne me laisserait pas faire ce que j'avais à faire sinon... Bien sûr je ne lui avais pas révélé ce que le Maitre m'avait dit et il le croyait sans doute pris au piège sur Gallifrey avec les autres...
J'ai tenté en vain de retrouver Koschei. Il ne m'avait pas menti, je ne pouvais sentir sa présence nulle part, il avait vraiment choisi le meilleur des endroits pour se terrer sous forme humaine. Quel dommage. J'abandonnai finalement l'idée de pouvoir le revoir, en tout cas pour l'instant.
Je parcourus l'univers, ma mélancolie solitaire accentuant un peu plus les sombres penchants de ma personnalité. A l'instar du Maitre j'avais toujours été instable et sensible à la dérive. J'ai commis pas mal de faits que l'on juge dérangé à ses côtés, de même que lors de la Guerre du Temps ma soif de mort avait connu son paroxysme bien que je n'avais pas atteint le même état que Rassilon et ses acolytes, c'était autre chose qui me consumait. Même le Docteur avait aussi commis des fautes impardonnables, d'autant plus lorsqu'il dû prendre cette décision sachant ce qui lui en coûtait. J'appris plus tard que les Daleks n'avaient pas complètement disparu et avait la fâcheuse manie de ne pas vouloir disparaitre définitivement.
De mon côté comme je le disais je parcourus l'univers en sachant systématiquement comment éviter de croiser la route du Docteur. On a beau dire que l'espace est vaste et le temps infini, on n'est jamais à l'abri d'une rencontre fortuite ! Fort heureusement pour moi mon "don" s'avérait très utile pour ce genre de situation. Je finis un jour par atterrir sur une étrange planète "Thanatos", son nom m'avait inspiré mais lorsque je foulai son sol le spectacle qui s'offrit à moi fut des plus déroutant ; mais après tout avec un nom pareil à quoi pouvais-je m'attendre !
Son atmosphère était glaciale, j'apercevais au loin de hautes montagnes cuivrées tandis qu'à mes pieds virevoltaient du sable qui ressemblait davantage à des cendres. Un fleuve écarlate coulait non loin de là. Aucune végétation hormis ces arbres aux formes distordues qui s'élançaient, menaçants, comme s'ils voulaient fondre sur moi ! Le ciel pâle, sans nuages, abritait deux astres, deux soleils, l'un rouge sang et l'autre argentée. Des visions fulgurantes commencèrent à m'apparaitre brutalement, je ne parvins pas à distinguer ce qu'elles représentaient. Elles m'assaillirent de plus en plus. Je sentis un vertige me submergeait et je m'affaissai sur le sol tenant ma tête entre mes mains, je crois que j'ai poussé un hurlement avant de m'effondrer.
Lorsque je repris connaissance, je fus prise d'une migraine lancinante et il me fallut un moment avant de pouvoir reprendre entièrement conscience et découvrir que je ne me trouvais plus dans cette vallée funeste mais enchainée aux parois rocailleuse d'une bâtisse, cela ressemblait fort aux oubliettes d'un château.
Je ne parvenais pas à me rappeler ces visions qui m'avaient soudain envahi et fait perdre connaissance. Puis j'aperçus une ombre dissimulée dans un coin de la pièce, je ne l'avais pas remarqué avant qu'il ne fasse un léger mouvement. Il sortit finalement de sa pénombre, ses yeux étaient comme la braise, rouge feu, lorsqu'il me regarda je me sentis comme transpercer par des flammes de l'intérieur. Ce fut une sensation horrible mais je ne devais pas perdre la face, je continuai à le regarder avec peine. Sa peau était comme ce sable que j'avais vu dehors, on aurait dit de la cendre compactée et il avait des cheveux blancs en bataille. Je me sentis soudain très mal, mes yeux s'embuèrent et une perle cristalline s'échappa de mon œil gauche, je la sentis rouler le long de ma joue et atterrir par terre en un point rouge... du sang. Je regardai de nouveau la silhouette qui me faisait face et qui m'offrait un sourire carnassier laissant découvrir une belle rangée de crocs ! Son sourire m'hypnotisa, on aurait dit une dentition comparable à celle d'un loup garou, c'était terrifiant. Il s'approcha plus près de moi, si rapidement que je n'eus pas le temps de le voir venir et recula contre le mur dans un mouvement d'effroi.
Je devais reprendre le contrôle sur moi : "Qui êtes-vous ?" finis-je par demander d'une voix mal assurée mais néanmoins ferme.
Il fit un sourire en coin et plongea son regard encore plus profondément dans le mien. Ces flammes me consumèrent de nouveau, m'étreignirent les cœurs et martelèrent soudainement mon esprit d'images, un flot d'images incessant. Mais je pus cette fois les distinguer plus nettement.
Pour résumé je vis son peuple sur cette même planète il y a fort longtemps, les choses étaient bien différentes de ce qu'elles sont maintenant, le sable était argentée et leurs arbres couverts de fins pétales rouges. Le ciel n'avait pas cet aspect terne et décharné mais illuminait toute la vallée. Ces montagnes portaient un manteau argenté à l'instar du sable : c'était un endroit magique, mystique qui me rappela un peu Gallifrey. Ils n'étaient pas une espèce des plus accueillantes mais évoluaient en meute avec leurs règles. Ils chassaient les autres espèces de cette planète pour se nourrir. Je n'avais jamais entendu parler de ce peuple auparavant, ils se faisaient appeler Klamath. Ils pratiquaient des rites anciens mystiques, si je devais les comparer à un autre peuple terrien j'évoquerais les Indiens d'Amérique, avec leurs croyances ancestrales.
Puis un cataclysme se produisit, une violente tempête arriva du ciel et dévasta tout, elle dura plusieurs années. Lorsqu'elle se calma enfin elle avait recouverte toute cette planète de cendres. Mon interlocuteur, Nashoba, avaient survécu avec deux autres de ses compagnons, ils étaient parvenus à se réfugier dans une grotte et s'était mis en stase le temps de la tempête, les autres n'avaient pas eu le temps de se mettre à l'abri, la tempête avait été si soudaine et si rapide... Puis ils se sont réveillés mais ils avaient changés comme si la tempête était parvenue à s'infiltrer pernicieusement en eux durant leur sommeil. Nashoba avait alors été submergé par une folie innommable et avait tué et dévoré ses deux compagnons. Il était habité par une force étrange qui le consumait de l'intérieur littéralement, c'est pour cela que ses yeux étaient de braise et sa peau ressemblait à de la cendre.
Je le regardai de nouveau : "Mais je ne comprends pas, que me voulez-vous ?"
Il plongea de nouveau son regard dans le mien et m'envoya un autre flot d'images.
Je vis cette fois la version des événements passés mais comme si je me trouvais au cœur même de la tempête, je sentis cette présence, cette force immatérielle, un être purement spirituel ne possédant pas de corps, je le vit entouré de cette tempête, je le vis dévastait d'autres planètes ne laissant derrière lui que mort et désolation... Il était le Néant, le néant que j'avais aperçu lorsque j'avais huit ans dans le Vortex du Temps, il était là, je me le rappelais maintenant, il s'était insinué en partie en moi et cet être combiné à mes gènes de Seigneurs du Temps m'avait ébranlé, j'avais vu à ce moment là la fin de Gallifrey, je l'avais vu mais mon esprit d'enfant l'avait refusé et oublié.
Il était le Néant et on reconnaissait ses enfants à leur chevelure blanche et leurs yeux noirs mais il consumait les êtres et j'allais sans doute finir comme Nashoba. C'est cela qui m'avait conduite ici, j'avais l'avantage d'être Seigneurs du Temps, il m'avait fallu attendre que Gallifrey sombre. Il m'avait fallu attendre de perdre le Maitre puis le Docteur. Il m'avait fallu attendre de me retrouver seule avec moi même, la réponse avait toujours été en moi.
Nashoba se consumait, en me voyant il avait cru que j'étais venue pour l'achever. Mais je voulais juste comprendre. Il me montra alors d'autres images, le néant ou quoi que ce soit s'était réveillé il y a plusieurs siècles d'un très long et très profond sommeil, il s'était réveillé et il s'était libéré de ses chaînes qui l'emprisonnaient, il avait été mis en torpeur par un peuple très ancien, plus ancien que les Seigneurs du Temps, plus ancien que la création et peut-être plus ancien que le Temps lui même... Mais le Néant s'était réveillé et était parvenu à se libérer, empli de colère et affamé. Il avait alors commencé à décimer la création discrètement, patiemment. Il s'en nourrissait puis lorsqu'il estimait devoir faire une halte pour éviter de se faire trop remarquer il choisissait des hôtes pour "hiberner" en quelque sorte, en tout cas une partie de lui...
Les images s'interrompirent soudainement, je sentis une décharge électrique. Nashoba recula et s'agita dans tous les sens, prenant son crâne dans ses mains, je l'entendis hurler ou bien était-ce dans ma tête... Un froid glacial me parcourut. Il finit par se calmer momentanément, ses yeux rougeoyaient plus intensément. Il me détacha et me transmit un dernier flot d'images. Sa fin était proche et on ne voulait pas qu'il révèle ce qu'il savait. Il me tendit un pendentif étrange de forme sphérique, qui semblait pouvoir s'ouvrir sans pour autant s'ouvrir. Il me prit les mains et je sentis une partie de moi s'échappait mais ce n'était pas vraiment une partie de moi... Il m'offrait un sursis, récupérant un peu de cette essence étrangère et vampirisante, la transférant en lui. Il me donna également des parchemins anciens et m'ordonna de partir, vite, vite. Le Néant allait revenir et cette fois il allait tout dévaster. Sa prochaine cible lui offrirait suffisamment d'énergie pour tenir. J'aperçus la planète en question, baignée de bleue : la Terre... Sa peau commença à se craqueler dangereusement, ses yeux n'étaient plus que rouge flamboyant laissant couler des larmes de sang. Je quittai sa tanière et courra vers mon Tardis. A quelques mètres de celui-ci, j'entendis une explosion et me retourna, c'était fini, il s'était sans doute consumé au point d'imploser et tout emportait autour de lui dans cette explosion. Je pénétrai dans le Tardis et mit le cap sur la Terre !
CHAPITRE TROIS
Revoir les Seigneurs du Temps, Rassilon et ... [soupir] Cela m'avait assez décontenancé. Des souvenirs m'étaient alors revenus, cette Guerre du Temps et tout ce qu'elle avait engendré... Je me sentais las, vidé, depuis quelques temps déjà. Moi, Le Docteur, je m'étais targué d'être un bon samaritain mais tout cela ne signifiait pas grand chose au fond ! A quoi bon avoir fait tout cela ! Cela ne changerait rien au passé, ni à l'avenir... Les fautes commises ne seront jamais réparées, ma quête n'avait aucun sens, elle me permettait juste de ne pas sombrer... Mais je commençais à perdre pied, mon visage n'exprimait plus que de l'amertume. On m'avait prédit que ma chanson touchait à sa fin et oui je le ressentais, désespérément... Mais au fond je ne voulais pas mourir, je ne voulais pas... J'avais été incapable de sauver le Maitre, le seul que je pouvais considérer comme un frère ; j'avais été incapable de sauver ma propre famille ; j'avais été incapable de sauver mon peuple ! Alors à quoi bon tenter de sauver ma propre âme...
Les événements de ce jour ne m'ont pas quitté depuis, hantant mon esprit, faisant ressurgir des souvenirs que je pensais avoir suffisamment enfouis au plus profond de moi... J'avais rejoint mon Tardis, fait mes adieux à tous ces compagnons de passage qui m'avaient apporté du réconfort et de la joie mais que je finissais par perdre irrémédiablement... Je me trouvais de nouveau seul, j'errai sur des planètes désertiques, découvrant des paysages époustouflants, essayant d'apaiser mon esprit.
Puis j'ai ressenti une étrange sensation, je ne saurais l'expliquer. C'était le genre de sensation que j'éprouvais il y a bien longtemps lorsque je côtoyais une autre Seigneurs du Temps, la Prophétesse. Bizarrement je n'avais plus repensé à elle depuis toutes ces années, depuis la fin de la Guerre... Je me demandais bien pourquoi... Ce pressentiment m'envahit et je m'activai sur le poste de commande du Tardis afin de retourner sur cette planète que j'affectionnais tant, la Terre, au XXIe siècle.
Arpenter de nouveau les rues de Londres m'avait manqué je crois. Mais je n'éprouvais plus cet entrain habituel, je sentais que ce qui m'amenait ici était particulier. Ce genre de choses m'arrivait souvent en ce moment... Les événements récents s'enchainaient et me confronter à mes fantômes du passé.
Même pas une heure après mon arrivée, je stoppai mon errance, relevant la tête et humant le vent qui caressait mon visage, je ressentais une présence singulière, celle d'un Seigneur du Temps aux alentours de Londres ! Un Seigneur du Temps ! Peut-être le Maitre ! Non c'était impossible, cela voudrait dire qu'il était parvenu à briser le scellé de Gallifrey hors c'était impossible, qui plus est si ça avait été le cas il aurait aussi ramené Rassilon et Gallifrey. Alors de qui s'agissait-il ? Cela m'intrigua au plus haut point, je ne savais pas à quoi m'attendre et je n'envisageais rien de très rassurant... Je me dirigeai dans sa direction, le sentant se rapprocher également du centre ville de Londres, nous allions surement finir par nous croiser, qui qu'il soit il avait aussi senti ma présence et se dirigeait vers moi.
Pendant que je marchais le long des rues, je repensais à ce qui s'était passé, je repensais au Maitre. Je lui devais la vie en quelque sorte. Je n'aurais pas dû le laisser faire, le laisser aller jusqu'au bout de son ultime vengeance. Je m'imaginais toujours pouvoir le sauver, quelle illusion ! Mais je savais que je ne le pouvais plus, que je ne pourrais plus sauver quiconque désormais, comment le pourrais-je ! J'avais fini par perdre tout espoir, toute motivation à continuer la lutte, pourquoi faire ?! Pourtant je sentais qu'une chose spéciale se préparer, et ce Seigneur du Temps vers lequel je me dirigeai pourrait sans doute me fournir quelques réponses à toutes ces questions que je me posais, peut-être me redonnera-t-il le goût de reprendre ma quête...
Je finis par apercevoir une silhouette au loin, une démarche familière, je continuai d'avancer et au moment où nous sommes arrivés suffisamment près l'un de l'autre pour se reconnaitre, j'ai cru que j'allais avoir le souffle coupé ! C'était lui, le Maitre ! Je ne comprenais plus rien, comment pouvait-il être ici ?! On se stoppa net, s'observant au loin, il ne semblait pas surpris de me voir, il avait lui aussi senti la présence d'un autre Seigneur du Temps qui ne pouvait être que moi... Mais je savais qu'il était dans le même état que moi, une tension me parcourait, je ressentais des nœuds à l'estomac et ma tête semblait vouloir défaillir... Mes cœurs battaient plus fort que d'habitude, de la joie ? Oui je crois que c'est cela que j'éprouvai en cet instant, mêler avec de l'appréhension et toujours cette amertume qui ne me quittait pas... Je me remis à avancer dans sa direction, il fit de même et lorsque nous arrivâmes face à face, mes yeux s'illuminèrent pour la première fois depuis longtemps... Ses yeux aussi s'étaient illuminés et il esquissa un petit sourire en coin, que je lui rendis sans m'en rendre compte ! Nous restâmes un moment ainsi, face à face, à nous regarder sans un mot, l'émotion était palpable...
Le revoir, se retrouver de nouveau l'un face à l'autre, j'avais redouté ce moment et pourtant j'eus l'impression qu'il était heureux et soulagé de me revoir. Ses traits étaient tirés et fatigués, comme ceux d'un homme qui a vu trop de choses, subi trop d'épreuves et qui ne croit plus en rien. Mes cœurs s'étaient accélérer en même temps que mes tambours lorsque je l'avais aperçu au loin. Un immense frisson m'avait alors envahi mêlant appréhension, interrogation et excitation. J'étais je crois heureux de le retrouver, bien que j'avais passé ma vie à vouloir détruire tout ce qui comptait pour lui... Que serais-je sans lui et que serait-il sans moi ? N'est-ce pas ce qu'il m'avait dit ce jour final... Et je comprenais mieux le sens de ces paroles maintenant, ce retour sur Gallifrey, tout ces évènements improbables m'avaient changé, j'étais perdu, mais peut-être l'avais-je toujours été ! Je ne savais pas quoi faire maintenant, on m'offrait une seconde chance, on nous offrait une seconde chance... Pourtant une partie de moi refusait toujours cette possibilité, s'y opposait fermement, tentant de réveiller ces tambours qui même s'ils étaient revenus s'étaient calmés... Etait-ce un signe ? Mes tambours, hymne à la guerre aspiraient-ils à la quiétude ?... J'avais dû mal à l'envisager, cette rage m'ayant toujours guidé, toujours préservé. Mais peut-être avais-je épuisé toute cette rage, peut-être n'était-elle plus qu'un brasier mort qui refusait de s'éteindre, qui voulait brûler une dernière fois... ou peut-être n'était-ce qu'un écho de ce qui s'était brisé en moi. Quoi qu'il en soit le Docteur semblait être dans le même état d'incertitude que moi, nous étions tous les deux des âmes égarés qui cherchait un nouveau sens à leur existence, cette dernière ayant vu toutes ces fondations s'ébranlaient douloureusement au fur et à mesure du Temps.
Je me décidais finalement à ouvrir la discussion :
"Docteur."
"Maitre." Le silence était brisé. J'avais cru l'espace d'un moment que son apparition n'avait été que cela une apparition tel un fantôme, un fantôme de plus de mon passé qui revenait me tourmenter. Mais lorsque j'entendis le son de sa voix, je ne doutais plus de la réalité de la situation, je ne détachai pas mon regard du sien.
" Comment est-ce possible ? C'est impossible. Tu ne devrais pas être là."
Son désarroi était tout à fait compréhensible, moi même je n'en revenais toujours pas. "C'est une longue histoire" Je pris un moment pour me remémorer toute cette suite d'événements, j'esquissai un sourire avant de plonger de nouveau mon regard dans le sien. "J'étais sur Gallifrey et disons qu'on m'a gentiment aidé à m'échapper. Mais je te rassure Gallifrey est toujours bloquée dans son scellé et ne reviendra pas."
"Je ne comprend toujours pas. ...C'est elle c'est ça ?" Je ne voyais qu'elle pour avoir pu apporter de l'aide au Maitre sur Gallifrey. Repenser à elle m'était pénible et je sentais cette mélancolie me gagnait de nouveau.
"En effet, j'ai récupérer le Tardis noir. Et je me suis échappé au travers d'une brèche résiduelle, tu vois de quoi il s'agit. Mais c'était très étrange comme si elle avait prévu mon retour et s'était préparée à cela depuis fort longtemps, peut-être même avant la Guerre du Temps..." Je me surprenais à parler avec le Docteur sur le ton de la confidence avec une parfaite confiance, comme si je désirais renouer avec lui...
"Et Rassilon ne s'est douté de rien ? C'est en effet très étrange..." Je repensais à toutes ces choses étranges qui m'étaient arrivés récemment. "Te souviens-tu de la Prophétesse ? J'ai pensé à elle récemment mais je ne parviens pas à me souvenir la dernière fois que je l'ai vu..."
La Prophétesse, bien sûr que je me souvenais d'elle ! Il est vrai que ça faisait longtemps que je n'avais pas pensé à elle mais comment aurai-je pu avec tout ce qui s'était passé ! La dernière fois que je l'avais vu c'était sur Gallifrey, pendant la Guerre du Temps, juste avant que je ne prenne la fuite aux confins de l'univers, puis après je m'étais enfermé dans une vie pathétique d'humain avant d'être finalement réveillé par l'arrivé inopiné du Docteur et ensuite les choses se sont enchainées tellement vite... C'est étrange qu'il ne se souvienne plus la dernière fois qu'il l'avait vu, je soupçonnais un coup tordu de sa part, elle avait toujours eu la fâcheuse manie de tourner les situations à son avantage...
"Je te l'ai dit, elle avait tout prévu, dans les moindres détails... Et maintenant que tu me reparle de la Prophétesse je me demande si elle n'aurait pas un lien avec tout ça, tu te rappelle ce don si particulier qu'elle détenait. Par ailleurs je me souviens juste qu'elle est resté combattre à tes côtés lors de la Guerre du Temps..." Oui, je lui avais proposé de fuir avec moi mais elle avait refusé. En même temps sa réponse ne m'avait pas surpris, nous avions tous notre propre voie à suivre.
" Oui je me souviens avoir combattu à ses côtés mais c'est tout. Je me souviens avoir été obligé de condamner Gallifrey et tout ce qui s'y trouvait, mais impossible de savoir où elle était à ce moment là... C'est pas vrai !" Je commençais à perdre patience, je ne supportais plus de me sentir désarmé, impuissant, pathétique... Mes yeux s'embuèrent malgré moi mais cela n'alla pas plus loin, je repris le contrôle sur mes émotions, je ne devais pas craquer.
Mon regard s'attrista, voir le Docteur ainsi me touchait plus que ça ne devrait. Je voulus me rapprocher de lui mais retins cet élan inhabituel chez moi qui retomba vite en désuétude.
"Que proposes-tu ?"
"J'ai eu un mauvais pressentiment, le genre de pressentiment qui m'a immédiatement rappelé la Prophétesse et que je n'avais pas éprouvé depuis longtemps... Cela m'a conduit ici, et je t'ai trouvé. Ca ne doit pas être une coïncidence. Quelque chose va se produire bientôt dans les alentours et je veux être là quand cela arrivera." Voilà au moins une chose dont j'étais sûr !
"Très bien. Moi aussi j'ai eu un pressentiment en revenant sur Terre. Que crois-tu que cela soit ?" Je m'attendais à tout, mais après le retour funeste et éphémère de Gallifrey je crois que plus rien ne pourrais me surprendre.
"Je n'en sais rien. Mais ça risque d'être énorme." Je ne savais pas du tout ce qui nous attendais, et cela me faisait une peur bleue. Cette affreuse sensation de mal être que j'avais ressenti lorsque j'avais cru mourir me tiraillait toujours...
Je sentais qu'il ne lui faudrait pas grand chose pour se laisser sombrer, je l'avais déjà vu dans ses noirs penchants mais cette mélancolie dévorante dont il souffrait était encore pire...
Commentaires
SUPER! COOL!!!!
j'ai posté les deux chapitres suivants
SUPER!!!!
non il va se régénérer je reste fidèle à l'histoire je rajoute juste une aventure en plus entre les deux^^
quoi que étant donné que je n'ai pas encore fini la fiction on verra bien mais à la base je suis partie dans cette optique
Quand tu dis " je ne prends pas en compte la régénération du Docteur " ça veux dire qu'il ne va pas se régénérer ou qu'il va se régénérer à la fin?
Alors c'est SUPER!!!!!!!
Merci !
J'en suis actuellement au chapitre 5, dès que j'ai terminé le chapitre 6 je publie les trois nouveaux chapitres^^
C'est super ce que tu as écrit j'ai hâte de voir la suite.
"Et puis quand c'est bien écrit, "aérer les paragraphes" on s'en contrefout un peu non? "
Non je me m'en fous pas du tout moi non bien au contraire Quand c'est bien écrit il faut donner au lecteur l'envie de poursuivre sa lecture et espacer les paragraphes y contribue aussi
Mais l'auteur en l'occurence est excusable ^^ Bref, sans transition je n'ai toujours pas tout lu ! :(
Merci pour vos commentaire !
Je suis contente que ça plaise^^
(je suis en effet surprise de te voir là Nju )
pour ce qui est d'aérer les paragraphes c'est pas évident sur un blog, surtout que j'essaie quand même d'aller régulièrement à la ligne car je n'aime pas non plus les paquets
Je m'immisce, tu dois te demander ce que je peux bien faire là d'ailleurs, je n'y connais rien à Doctor Who, je t'avouerai même que ce n'est pas vraiment ma tasse de thé...
Mais j'aime vraiment ton style, c'est simple, fluide et juste.
Et puis quand c'est bien écrit, "aérer les paragraphes" on s'en contrefout un peu non?
-Parole de littéraire bis- ou plutôt Nju
C'est super! Je veux lire la suite maintenant!! Continue comme ça
Pas encore lu mais manifestement il y'a du boulot !!
Juste un conseil : aère tes paragraphes !! Ce sera beaucoup plus agréable à lire C'est un littéraire qui te parle
Je te donnerai mon avis dès que j'aurai lu