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A la croisée des chemins (chapitres 6 et 7)

Voilà j'ai écris deux nouveaux chapitres

Bon je sais je vous donne un peu l'histoire au compte goutte sorry^^ 

 

 

CHAPITRE SIX

 

 

Je ne pensais pas que fouiller dans les méandres de mon esprit et accéder à cette entité parasite serait aussi aisé. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me reçoive ainsi, je ne m’imaginais même pas le rencontrer et converser avec lui. Cela peut paraitre invraisemblable, encore plus concernant ses dires mais je suis certaine qu’il s’agit de la vérité. Les choses sont rarement ce que l’on croit qu’elles soient. Ainsi le peuple de Nashoba avait réveillé ce mal ancestral, j’ignore même comment le nommer. J’avais obtenu des réponses mais de nouvelles questions se dressaient.

« Pourquoi crois-tu que j’ai laissé ce Klamath en vie !

Me considères-tu si stupide que ça !

Je veux corser le jeu, rendre l’affrontement intéressant. Te laisser des indices, te faire miroiter des solutions, c’est tellement plus amusant que de simplement tout ravager. »

Ces dernières paroles emplies de hargne et de suffisance m’avaient révoltée ! Alors ce n’était qu’un jeu, toutes ces vies déjà prises et celles menacées ne signifiaient rien si ce n’est les coups sur un plateau d’échec. Mais à avoir trop de suffisance on se brûle les ailes, je saurais prendre cette entité à son propres jeu ! Ces indices aussi maigres soient-ils nous les exploiterons plus que de raison et nous réussirons à trouver les failles dans son plan si parfait et arrogant.

Je sentais que mon esprit commençait à faiblir, beaucoup d’épreuves en si peu de temps, et pourtant il me restait encore des choses à découvrir, il ne m’avait pas dévoilé tout ce que je voulais savoir.

Une dernière vision, celle de la sacrifiée possédée quittant le temple et refermant les portes massives avec une clé toute particulière, à bien y regarder il s’agissait de ce pendentif récupéré sur Thanatos. Puis elle leva ses mains perpendiculairement à son corps, paumes ouvertes avant de les rabattre devant elle, emportant au passage le sable déployé autour du monument qui vint l’ensevelir.

Elle s’était ensuite dirigée vers la cité des Klamath pour tout détruire, lentement, consciencieusement…

La vue de ce génocide, comme si j’y étais, me serra les cœurs douloureusement, mon esprit fut pris d’une violente migraine et la connexion fut rompue. Je n’eus même pas le temps de m’en rendre compte que je m’évanouissais net.

 

Tandis que Satinka dormait d’un repos bien mérité, je mettais posé dans un coin non loin de là où on l’avait installé, attendant son réveil. Des souvenirs, auxquels je n’avais plus repensé, réapparaissaient des tréfonds de ma mémoire, faisant ressurgir un passé lointain sur Gallifrey. C’est comme si cela faisait parti d’une autre vie, celle d’une autre personne qui pourtant trouvait sa place en moi.

Je me rappelais cette époque révolue où moi et Satinka étions inséparables, nous appartenions à la maison des Prydonians et plus spécifiquement à la bande Deca avec le Docteur et quelques autres, nous représentions à la fois les puissants et les parias de la civilisation de Gallifrey.

Elle et moi avions en commun notre "mésaventure" lors du rite de passage, on nous avait toujours considérés comme des anomalies ! Se retrouver confronté au Vortex du Temps ne laissait pas de place à la demi mesure, soit on fuyait, soit on s’émerveillait, soit on plongeait dans la folie totale mais ce qui nous arriva en inquiéta certains, ils y voyaient un mauvais présage et ils n’avaient pas vraiment tort bien que je n’ai jamais considéré qu’il existait une relation entre la chute de Gallifrey et notre spécificité.

Satinka avait toujours été de nature mystérieuse, elle rêvait toutes les nuits comme personne, voyant des choses à venir, petites ou grande ; c’est ainsi qu’elle prit le surnom de Prophétesse.

Ce don si particulier qu’elle avait, elle ne put jamais le contrôler, tout comme moi et ces tambours résonnant dans ma tête. Elle, n’entendait pas des bruits mais voyais des choses étranges, incompréhensibles auxquelles elle tentait de donner un sens tant bien que mal. Certaines trouvaient une explication et une application tangible différée parfois dans le temps, d’autres demeuraient obscures. Cette spécificité propre à nous deux nous rapprocha et il se tissa entre nous dès les premiers instants une connexion, un lien particulier. Même si nous appartenions à une bande, nous étions toujours à part dans notre propre relation en plus de celle avec les autres ; bien sûr celle qui nous liait au Docteur avait aussi une place particulière mais c’était différent, il y avait d’un côté notre trio et de l’autre notre relation privilégiée. Evidemment j’ai toujours entretenue une relation spéciale avec le Docteur, nous étions complémentaires et opposés et pourtant jamais ce lien entre nous ne s’est rompu, il a pu évoluer, aboutissant à des batailles violentes mais jamais, jamais il ne s’est rompu, même dans la mort… Celui qui me liait à Satinka était différent, on partageait une malédiction qui nous avait certes rapprochés mais elle ne fit pas tout, au-delà de ça on se reflétait l’un dans l’autre, à la manière d’un miroir, image pas totalement parfaite de soi, on se ressemblait par beaucoup d’aspect mais des dissonances très nettes existaient également entre nous.

Beaucoup estimèrent à un moment de ma vie que j’étais devenu un monstre, un sociopathe dénué de sentiments mais même si j’ai fait des choses abjects dans ma vie, même si j’ai causé mort et désolation, je n’ai jamais été dénué de sentiments, seulement certains d’entre eux dominaient tout les autres. Quelques rares personnes à certaines occasions parvenaient à les calmer, laissant apparaitre ceux qui s’y dissimulaient.

Je me rappelais notamment ce jour où un autre Seigneur du Temps m’avait défié d’un duel à l’épée, je l’avais évidemment vaincu en prenant mon temps, l’écorchant à plusieurs endroits. Même lorsqu’il fut à terre je n’en démordais pas, j’aurais pu le tuer, empêcher sa régénération. Mais Satinka s’était alors interposée, elle avait posé sa main sur mon bras et m’avait regardé de ses yeux d’ébène, d’une voix douce elle m’avait simplement murmuré « stop ». Je ne saurais décrire l’intensité de son regard, et sa douceur pourtant ferme lorsqu’elle prononça ces quatre lettres mais je m’interrompis et me détourna, avec elle à mes côtés.

 

Je regardais le Maitre plongé dans ses pensées. Il semblait vraiment changé. Je crois que les dernières épreuves que nous avons vécues ensemble, notamment cet affrontement final avec Rassilon auront eu raison de ses sombres penchants. Au fond ces tambours, cet hymne à la guerre avait guidé chacun de ses pas, chacun de ses actes, au-delà même d’une simple excuse source de tous ces maux, il y puisé une force qui lui permettait d’avancer même si cela devait se traduire par la destruction, alternative pour ne pas lui-même disparaitre. On devait tous trouver quelque chose à quoi se raccrocher, encore plus pour nous qui sommes quasi éternels, comment ne pas se prendre pour un dieu, comment ne pas se laisser dévaster par toutes ces épreuves.

Certains diront qu’il suffirait de mettre fin à sa vie mais cela serait la pire des possibilités car même si la souffrance nous enlace, la vie est trop précieuse pour y mettre fin ainsi, même si cela signifie lutter, courir toujours, subir les pires douleurs, tant qu’il existe une raison, quelque chose qui mérite que l’on reste se battre pour elle alors rien n’est perdu. Ce fut mon choix, j’ai décidé de rester et de me battre, non pas seulement parce que j’étais le dernier de ma race, mais parce que la vie est trop précieuse, et si je peux contribuer à la sauver, à l’améliorer, à la protéger, d’elle-même parfois, alors ma vie n’aura pas été inutile et je continuerais d’endurer les peines et la douleur pour apaiser celle d’autrui. Ces derniers temps j’ai douté, qui ne l’aurait pas fait, mais je comprends maintenant tout l’enjeu, je dois survivre, ma quête n’est pas finie, pas encore.

Le Maitre aussi a survécu, contre toute attente, il a fini par prendre conscience que sa raison n’était pas la plus judicieuse et même si il ne sera jamais un bon samaritain, la voie de la destruction n’est plus la sienne, c’est désormais la voie de la rédemption. J’ai l’impression de me retrouver en lui, lorsque je sortis de la Guerre du Temps, le sang sur mes mains qui avait ébranlé toutes mes convictions.

J’avais envie d’être là pour lui, de l’aider à avancer sur ce nouveau chemin qui s’ouvrait à lui, mais je ne devais pas m’emballer trop vite, ils nous restaient encore beaucoup à faire, en espérant s’en sortir tous indemne, notre ennemi était de taille. Mais on en avait vu d’autres !

 

Je fis un sommeil sans rêve pour une fois, je devais vraiment être exténuée, on me rapporta que j’avais dormi presqu’une journée entière et qu’on avait veillé sur moi au cas où.

J’eus un léger vertige au réveil mais cela ne dura pas et je retrouvais vite mes forces. Je racontais alors à Koschei et au Docteur ce que j’avais vu et ce que j’en déduisais. On devait se rendre de nouveau sur Thanatos, le temple s’y trouvait et c’est de là que tout avait commençait et que tout devait se finir. Je gardais néanmoins certains détails pour moi, il le fallait…

- Tu es sûre d’être en état de faire le voyage maintenant ?

On peut encore attendre un peu si tu as besoin.

Le Docteur se montrait toujours prévenant, il avait bien choisit son nom ! Mais je lui répondis de

me laisser juste quelques minutes le temps de me remettre et nous pourrions ensuite partir d'ici. Il

ne fallait pas perdre de temps.

 

Je profitais de ces derniers instants avant de partir pour aller voir Satinka, Le Docteur s'était éloigné pour nous laisser seuls. Je savais que je ne pourrais sans doute pas mener à terme cette conversation qui me taraudait mais je pouvais néanmoins ouvrir les hostilités.

- Satinka, j'ai repensé à certains évènements, à toi, à moi. Dis-moi la vérité, tu nous caches quelque chose ?

Je souriais avant de lui faire face pour lui répliquer

- Koschei. Tu me connais mieux que personne. Tu dois alors savoir que même si effectivement je dissimulais quelque chose je ne te le révèlerais pas et j'aurais de très bonnes raisons pour ça. 

Je ne m'attendais guère à une autre réponse de sa part, mais cela me fit néanmoins sourire. Il était agréable de la revoir, et de constater qu'elle n'avait quasiment pas changé.

- Très bien comme tu voudras, mais je ne m'avoue pas vaincu pour autant. Tu seras bien obligé de me le dire à un moment ou un autre...

Je souriais de nouveau et me rapprochais de lui :

- C'est ce que j'aime chez toi, ton obstination.

Le moment est mal choisi, mais avant que toute cette histoire ne prenne une tournure sinistre, j'aimerais prendre un moment pour que l'on se parle, que l'on se retrouve. Ça fait tellement longtemps...

Elle me regarda avec insistance, je décernais des étincelles au plus profond de ses yeux. Je lui souriais à mon tour et la contempla un instant avant qu'elle ne détache son regard du mien pour se diriger vers la sortie.

 

Je remerciais Sigma Odd pour l'aide précieuse que Le Doyen m'avait apportée. Il resta impassible avant de me répondre « Votre histoire n'est pas terminée, mais bientôt. Restez concentrée, n'oubliez pas qui vous êtes. »

Je ne saisissais pas entièrement ses propos, mais je les mémorisais. Je lui fis un signe respectueux de tête et alla à la rencontre du Docteur, lui indiquant que j'étais prête à partir.

- Allons-y !

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE SEPT

 

 

Fouler de nouveau cette planète ravagée, après y avoir vu ce Klamath instable, et après avoir découvert comment elle s'était éteinte, cela était déconcertant. J'y revenais mais je n'étais plus la même, je me sentais étrangement proche de cette planète et de son peuple disparu.

 

- Par où commencer les recherches ? Cette planète, même si elle est de taille abordable, offre quand même une large étendue à explorer ! Sans repère de base ça risque de prendre du temps...

Bonne remarque. Je suggérais de se rendre aux ruines que l'on pouvait percevoir au loin, à quelques kilomètres. On y trouvera peut-être des indices. Mes visions sur le domaine des Oods ne m'avaient pas donné suffisamment d'informations pour localiser l'emplacement exact mais j'étais confiante.

 

Le spectacle qui se déployait sous nos yeux était funèbre. Des flashes me revenaient ressurgissant d'un autre temps, un temps qui ne m'appartenait pas et pourtant je le revoyais comme si je l'avais vécu, comme si je m'étais réellement trouvé en ce lieu à ce moment là, perdu, obsolète.

Des édifices modestes dans un matériau inconnu ressemblant à du marbre s'érigeaient autrefois en ce lieu. Aujourd'hui il ne restait plus que des débris, parfois quelques socles encore intacts mais vidés de leur âme.

J'apercevais les Klamaths défilant sous mes yeux, avançant à une vitesse fulgurante, puis disparaissant. Je vis également une fillette à peine âgée de dix ans qui fixait le ciel d'un œil hagard, terrifiée. Une femme courra à sa rencontre, sûrement sa mère, pour l'emporter dans ses bras, espérant naïvement fuir ce qui grondait à l'horizon. La fillette harnachée à son épaule, ne lâchait pas du regard ce point fixe, à travers le ciel. Je me retournais alors et observa cette tempête sombre qui approchait. Je la fixais à mon tour, y décernant une horreur sans nom, une présence indéfinissable.

Je fus extirpée de cette reviviscence par le Docteur qui me demanda si tout allait bien. Je mis un moment avant de lui répondre, car je ne le savais pas moi même. Ces fantômes ne délogèrent pas mon esprit tandis que nous continuâmes notre investigation.

 

Je m'inquiétais de plus en plus au sujet de la Prophétesse, ce lien qui la rattachait à toute cette affaire, à ce peuple, à cette entité, semblait grandir au fil du temps et devenir plus intense. Son don facilitait grandement cette connexion. Mais je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter, je ressentais que quelque chose n'allait pas, il me manquait obligatoirement des données pour aborder clairement cette histoire.

 

Cet endroit embaumait la terreur et le désarroi, même si je ne voyais pas ce que Satinka voyait, j'éprouvais cette souffrance passée. Il s'était déroulé en ce lieu un massacre incoercible. Je doutais que l'on retrouve quoi que soit ici qui puisse nous aider, il ne restait plus que des vestiges abandonnés au temps.

Je dois avouer que depuis mon retour de Gallifrey je me surprenais à céder au doute plus que de raison. Toutes mes bases avaient été disloquées, je ne savais toujours pas qui j'étais ni si j'avais un avenir. Qu'il était déroutant de devoir se reconstruire, et de constater que tout ce que l'on a fait jusqu'à présent était peut-être futile mais possédait néanmoins un sens à ce moment là, alors qu'aujourd'hui plus rien ne semblait très clair et pourtant mes actes contribuaient à la préservation de la vie. Quelle ironie, moi, contribué à la préservation de la vie !

 

Le ciel de Thanatos n'offrait que très peu de lumière, ces terres rougeoyaient d'une aura ténébreuse. C'est comme si un voile imperceptible recouvrait la planète pour la priver de ses deux soleils, ou peut-être que ces dernièrs ne brillaient plus aussi intensément qu'autrefois... quoi qu'il en soit le manteau de la nuit tombait très vite et il nous fallait interrompre nos recherches pour le moment. Nous retournâmes alors au Tardis de Satinka.

 

Je pris un instant pour étudier les parchemins que Nashoba m'avait remis. Depuis mon expérience sur le domaine des Oods, je parvenais, en partie, à comprendre ce dialecte ancien.

Le premier décrivait l'histoire d'un peuple, plus ancien que celui des Klamath, mais je ne parvenais pas à distinguer clairement son nom. Je crois qu'il est imprononçable dans les langues connues... Ce peuple semble être apparu aux prémices de la création, difficile de dire si il fut le premier, ou ce qu'il y eut avant.

Il y fait mention également d'une Grande Guerre appelée Yoscaha qui opposa ce grand peuple à une entité sans nom, décrite comme la fin de toutes choses. La bataille fut sanglante et il y eu de nombreuses pertes, au final il ne resta que 7 rescapés de ce peuple mystérieux et l'entité faute d'être vaincue fut emprisonnée dans un sanctuaire scellé par 7 sceau représentant les 7 survivants de la Grande Guerre. Bien que cela signifiait l'extinction de leur peuple ils avaient fait le sermon de demeurer les gardiens de cette entité pour l'éternité afin que jamais un tel fléau ne foule de nouveau la terre et n'envahisse les cieux pour semer l'anihilation totale de toutes choses. La planète Thanatos mis un long moment à s'en remettre, puis finallement d'autres vies parvinrent à se frayer un chemin et à faire renaitre cette planète corrompue. C'est alors que les Klamath l'investirent, lui offrant ainsi un nouveau peuple.

Le second parchemin explique comment les 7 gardiens maintenus en stase pendant des millénaires veillaient sur le sanctuaire maudit, prison de cette entité sans nom. Puis ils furent réveillé par l'arrivée de ce nouveau peuple qui finirait par découvrir un jour au l'autre ce temple. Lorsque ce fut le cas, les gardiens furent pris pour des divinités et respecter, ils s'en servirent alors pour continuer à honorer leur missions, sans jamais en tirer profit. Mais c'était sous estimer la corruption de ce mal innomable qui trouva le moyen de corrompre ces nouveaux habitants, encore jeunes et ignorants, versés dans des superstitions mystiques...

La fin du parchemin était rédigé d'une manière différente, à en juger par le style narratif, il avait été achevé par Nashoba lui même, racontant la fin de cette histoire que les gardiens n'avaient pas pu écrire. Le Néant, armé de patience et de corruption, avait finallement trouvé son messie. Une jeune enfant du nom de Kishi, aux prédispositions étranges, était considéré comme une "Elue" par les autres Klamath, elle avait en effet le don de prémonitions, elle prodiguait des visions sur des évènements passés et à venir. Bien que ses avis étaient quémandées et respectées, elle n'en dereurait pas moins un individu étrange que l'on ne devait pas cotoyer. Le Néant se servit alors de ce don qu'elle avait pour entrer en contact avec elle et la séduire, lui offrant ce qui lui manquait, un être avec qui partageait sa vie, ses visions ; un être qui l'accepterait et ne craindrait pas sa compagnie mais la chérirait au contraire. Bien sur tout ceci n'était qu'illusion, manipulation. Puis un jour, lorsque le plan fut parfaitement préparé, il put enfin se libérer. Les gardiens, qui ne s'étaient doutés de rien pendant toutes ces décénnies, n'étaient plus en mesure de faire face et de mener à bien leur tâche, ils furent tuer, leur énergie aspirée permettant au Néant de reprendre des forces. Ensuite Nashoba décrivit ce qui arriva à son peuple, et ce mal qui s'empara de lui, lui montrant tout ces évènement passés et bien plus encore...

 

Tandis que j'observai Satinka plongée dans sa lecture, le Docteur vint à ma rencontre avec cet air inquiet si particulier qui lui était propre.

"Je n'aime pas ça." me dit-il sur un ton des plus graves.

"Quelque chose nous échappe c'est évident. Elle ne nous dit pas tout."

J'étais on ne peut plus d'accord avec lui. Je lui fis part aussi de mes interrogations, semblables aux siennes.

"J'essayerais de lui parler dès que l'occasion se présentera. Et crois moi je finirais par découvrir ce qu'elle nous cache."

Je ne doutais pas du pouvoir de persuasion du Maitre mais Satinka était têtue. "Vas-y doucement quand même. Elle n'est pas du genre à se laisser amadouer."

"Oui je sais."

Notre conversation ne put se poursuivre davantage, Satinka semblait avoir terminé sa lecture et découvert des choses intéressantes à en juger par son air perplexe.

"Alors lecture passionnante ?"

"Plutôt oui." Je leur raconta l'histoire contenue dans les parchemins.

"Je n'ai jamais entendu parler d'un tel peuple. C'est fascinant." Je me surprenais encore à découvrir des mystères, après tout ce temps ! Fantastique ! Mais le moment n'était pas propice pour ce genre d'épanchement.

"Font-il mention de la localisation de ce temple ou des sceaux ? Il semblerait que ce soit là la clé de notre problème, nous devons retrouver les sceaux et le temple et  enfermer de nouveau cette chose à l'intérieur, définitivement cette fois."

"En effet. Le temple à été enseveli mais il est toujours là, il n'y pas d'indication sur son emplacement... juste une phrase énigmatique qui pourrait être un indice caché : 'Au coucher du Soleil écarlate une étincelle appraitra à l'horizon sur la colline de Maska surplombant la vallée argentée, la voie s'élevera alors de la terre'.

En ce qui concerne les sceaux, difficile à dire... C'est Kishi qui les avait récupéré lorsqu'elle était sous le contrôle du Néant. Peut-être les a-t-il dissimulé quelque part..."

"Ou il les aura détruit..."

"Impossible. De ce que j'ai compris, les sceaux ont été forgés à partir de son essence, c'est une partie de lui. Les gardiens y ont ajoutés d'autres matériaux, comme une sorte de verrou supplémentaire, d'épée de Damoclès. En clair le Néant ne peut pas les détruire car cela l'affaiblirait et l'empêcherait de mener à bien son projet qui représente en quelque sorte sa raison d'être. Je crois qu'ils sont encore sur cette planète..."

"C'est bien nous avançons mais cela reste encore insuffisant. Comment retrouver ces sceaux si on ignore où chercher.

On peut d'ores et déjà se mettre sur la piste du temple."

"Si il est enseveli ça risque d'être une véritable chasse au trésor !"

"C'est pourtant notre meilleure piste pour le moment."

"Est-ce bien prudent ? Si nous parvenions à le retrouver, qu'est-ce qui empêcherai cette chose de l'ensevelir encore plus profondément !"

"Non je ne pense pas que ce soit dans ses intentions, il l'aurait déjà fait sinon. Et puis il me l'a dit clairement lorsque j'étais connectée avec lui sur la planète des Oods, cela l'amuse de nous voir courir partout à la recherce d'un moyen de le neutraliser. Que nous trouvions le temple ne le dérangera pas."

"C'est très risqué de sa part, il nous sous-estime beaucoup trop ! Il n'a même pas envisager la possibilité que nous y parvenions !"

"Bien sur que non. Cette chose est de toute évidence douée de consience individuelle, et il me semble qu'elle est très orgueilleuse."

"Pourtant il s'est déjà fait prendre une fois."

"Oui mais il ne faut pas oublier que c'était par un peuple très ancien et très avançé dont nous ne savons quasiment rien. A en croire ce que l'on a découvert à leur propos, ils étaient biens plus avançés que notre propre peuple... Le Néant doit nous considèrer comme moins dangereux, guère plus que des adolescents voulant jouer aux grands."

"Par contre avant de chercher le temple, j'aimerais bien passer de nouveau par cette bâtisse ou j'avais rencontré Nashoba."

"Qu'espère tu y trouver ? Il ne doit pas rester grand chose."

"Je sais. Mais je tiens à y faire un détour malgré tout." Mon intuition avait toujours été de bons conseils, je me devais de la suivre cette fois encore.

"Comme tu veux."

 

Ceci étant dit, nous devions attendre le lendemain matin pour reprendre nos investigations, ces deux derniers jours avaient été riches en évènements. Un peu de repos était bienvenue.

 

 

A suivre^^