posté le 30-08-2010 à 14:39:27
A la croisée des chemins (chapitres 4 et 5)
Désolée pour ce retard considérable ! mais vous savez les vacances apportent leur lot de distractions....
Je n'ai pas encore rédigé le chapitre 6, à la base je comptais publier 3 chapitres par 3 chapitres mais bon tampis, je ne vous en propose que deux pour cette fois... Mais c'est bientôt la rentrée je vais pouvoir me reconcentrer
CHAPITRE QUATRE
Une fois à l'intérieur du Tardis, je pus reprendre mes esprits ou tout du moins essayer. La tournure que prenait mon existence commençait à se profiler plus clairement, et cela augmenta en quelques sorte mon don, je me sentais plus clairvoyante que jamais. Des souvenirs enfouis, des événements clé de ma vie remontaient tout à coup à la surface. Tandis que le Tardis voguait au travers de l'univers pour atteindre sa destination, je pris un moment pour étudier les parchemins que Nashoba m'avait remis. Ils étaient vraiment très anciens, dans un dialecte que même le Tardis ne parvenait pas à traduire, il s'agissait vraiment d'un peuple séculaire. Me voilà bien ! Comment allais-je faire pour savoir ce qu'ils renfermaient si je ne pouvais même pas les traduire !... Je trouverais bien une solution, il le fallait.
C'était déconcertant, cette mésaventure sur Thanatos avec son lot de révélations ne m'avait pas si effondrée que cela, c'est comme si je l'avais toujours su mais qu'un voile imperceptible me l'avait subtilement dissimulé jusqu'alors. Je n'irais pas jusqu'à dire que je me sentais sereine, mais inconsciemment je savais comment les choses allaient évoluer et se finir, et mon esprit l'avait très bien assimilé et accepté, si bien que lorsque cela arrivera à ma conscience je ne serais pas abasourdie mais résolue. Je fixai le pendentif sphérique que j’avais récupéré et mit autour de mon cou, je ne comprenais toujours pas pourquoi je ne pouvais l’ouvrir, j’étais pourtant absolument certaine qu’il possédait un mécanisme d’ouverture mais impossible d’y parvenir… Il ne faisait aucun doute qu’il était lié aux parchemins, lorsque je voulus l’analyser avec le Tardis, ce dernier avait eu une étrange réaction et s’était quelque peu emballé alors je n’avais pas insisté. Je me demandais maintenant comment Nashoba avait eu tous ces objets en sa possession, il n’avait malheureusement pas eu le temps de m’en dire davantage et je craignais que ce temps me manque pour découvrir tous les rouages dissimulés derrière toute cette histoire.
J’avais fait un étrange rêve la nuit précédent mon arrivée sur Thanatos, j’avais rêve du Maitre et du Docteur. Mais je ne me le rappelais que maintenant. Je me tenais face au Maitre, enfin sa nouvelle apparence (fort agréable soit dit en passant), qui se trouvait sur Gallifrey enchainé et torturé. Parallèlement je voyais le Docteur dans son Tardis, sous sa nouvelle apparence (fort agréable aussi) il était perdu, des larmes coulaient le long de ses joues et tout se disloquait autour de lui. Puis je me vis, le visage dans mes mains qui s’abaissèrent lentement, mes yeux clos s’ouvrirent soudainement dévoilant des yeux rouges qui se mirent à saigner, puis mon corps tomba lentement en poussières. Je me rappelais également que le lendemain je me sentais fatiguée comme si je n’avais pas dormi de la nuit, je me doutais qu’il s’était produit autre chose, j’avais eu la sensation d’avoir perdu une partie de mon énergie comme s’il elle s’était volontairement envolé ailleurs, pour atteindre d’autre personnes, peut-être le Docteur et le Maitre afin de les mettre sur ma route, peut-être les trouverais-je en chemin… Oui j’en avais l’intime conviction, je ne tarderais pas à les revoir ! Cette idée me remplit d’espoir ! Je savais qu’avec eux à mes côtés de nouveau tout serait possible ! Mais cela m’attrista également car cela voulait dire aussi que ce serait la dernière fois que je l’ai verrais…
Je pris une profonde inspiration et me dirigea vers le poste de commande, je ne devais plus y penser. J’aperçus la Terre sur le moniteur, j’allais bientôt y être…
Je me posai enfin sur Terre, à Londres, c’était dans cette ville que tout convergeait. Je me rappelais y avoir fait un saut une fois en 1888, j’y avais rencontré une personne forte intéressante qui marqua son époque et l’histoire criminelle ! Mais tout cela était loin maintenant, ce fut l’une de mes premières destination après avoir quitté le Docteur, une curiosité malsaine que je me devais d’assouvir et qui fut comme je le disais forte intéressante…
Je sortis du Tardis un bref instant prendre un peu l’air, je me dirigeai ensuite dans un café tout près et commanda une boisson chaude. Nous étions au mois de Décembre, l’hiver s’était installé recouvrant la ville de son manteau glacial, il ne neigeait pas encore et peut-être qu’il ne neigerait pas, la météo se détraquait depuis plusieurs décennies sur cette planète. Cela n’avait rien de surprenant quand on voyait la manière dont ses habitants se comportaient. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi le Docteur s’était entiché de cette planète ! Il est vrai qu’elle possède un certain potentiel et que tous ses habitants ne sont pas dénués de ressources mais cette espèce est têtue et semble prendre un malin plaisir à s’autodétruire. A quoi bon tenter de la sauver et de la faire évoluer si seulement une poignée est réceptive au bon sens… Personnellement je ne me serais pas attardée, il y a des espèces qui vaillent bien plus la peine que l’on se batte pour elles… J’avais effectué certaines recherches sur les activités du Maitre et du Docteur sur cette planète, qui bien qu’elle abrite des êtres inférieurs semble pour autant être un point de convergence très particulier de l’univers. J’appris beaucoup de choses passionnantes, il s’en était passé des évènements sur cette planète et cela semblait s’intensifier au fil du temps. Le Maitre avait du rester en sommeil bien longtemps, car je n’avais vu fait mention d’aucun autre Seigneur du Temps, que ce soit ici ou ailleurs, hormis le Docteur avant il y a peu. Les évènements récents que tout le monde tentait d’oublier et n’évoquait jamais avaient tout particulièrement attiré mon attention, et je regrettais de ne pas avoir été là à ce moment là… Peut-être aurai-je pu faire la différence… Oh ce n’était en rien prétentieux de ma part, je ne me prétendais pas être meilleure, mais j’aurais pu y jouer mon rôle et cela aurait pu changer le scénario de cette tragique histoire revenue d’entre les morts et retournée en enfer. Mais à ce moment là j’étais moi-même très occupée avec une affaire des plus délicates qui avait failli me coûter la vie et qui avait alors mobilisée cette énergie qui me permettait d’exploiter mon don pour pouvoir me tirer des situations de ce genre. Cela se passait à l’autre bout de l’univers, j’en avais ressentis les échos mais n’avait pas pu y prendre part, pourtant je savais qu’il s’agissait d’une chose importante en rapport avec les Seigneurs du Temps… Peu importe on ne refait pas le passé, je n’y avais pas ma place, il était trop tôt, c’est ainsi.
Tandis que j’étais plongée dans toutes ces pensées, j’avais sentis la présence de deux autres Seigneurs du Temps dans la ville, à n’en pas douter il s’agissait du Docteur et du Maitre, mes anciens comparses ! Je me réjouissais à cette nouvelle ! Il ne pouvait en être autrement, je le savais déjà mais cela ne m’empêcher pas de ressentir de la joie, de l’excitation, un moment de bonheur à venir avant…
Je restai dans ce café commandant cette fois une boisson plus corsée en attendant qu’ils viennent à moi. J’imaginais déjà leur tête lorsqu’ils me verront ! Ils devaient se douter que c’était moi, après tout je les avais conduits jusqu’ici. Mes cœurs commencèrent à battre plus fort, je ressentais une certaine tension grandissante au fur et à mesure que le temps passait les rapprochant de moi. Nous venions à peine de terminer notre conversation que je ressentis de nouveau la présence d’un autre Seigneurs du temps ! C’était un comble moi qui avait toujours cru que j’étais le dernier, qui avait toujours voulu trouver quelqu’un comme moi pour ne plus être seul, voilà que deux Seigneurs du Temps se présentaient à moi, sans compter bien évidemment l’incident du retour momentané de Gallifrey et tout ce qui avait précédé et suivi cet évènement.
Nous nous tournèrent alors l’un vers l’autre au même moment, échangeant un même regard. Je retrouvais cette complicité qui nous avait toujours unis même dans l’adversité et dans nos batailles. Je le vis esquisser un sourire tout cela semblait l’amuser, bien que je percevais également une différence dans sa façon d’être, il était en quelque sorte assagi, calmé, moins impulsif, moins destructeur. Je m’imaginais très bien voyager de nouveau avec lui, comme j’avais voulu le faire lors de son premier retour mais il n’était à ce moment là pas prêt pour ça. Je le sentais prêt maintenant. Mais je me laisser divaguer là, il me fallait revenir au présent, à la réalité de cet instant. Nous nous étions tournés l’un vers l’autre au même moment, échangeant un regard complice que seuls ceux qui se connaissent parfaitement peuvent échanger sans avoir besoin de parler ou faire le moindre geste. Il était je dois l’avouer agréable de retrouver ce lien entre nous, à l’époque où nous étions encore amis. Et pourtant même lorsque je me suis détourné de lui pour l’affronter, il est demeuré l’un des rares à me connaitre réellement. La vie est étrange parfois.
Cette présence, cet autre Seigneurs du Temps, c’était surement la Prophétesse, nous en étions arrivés à la même conclusion cela ne faisait aucun doute. J’aurais aimé la revoir plus tôt mais les fils de la destinée ont leurs caprices c’est bien connu, caprices que même un Seigneur du temps ne peut déjouer, et pourtant dieu sait que je me suis battu toute ma vie pour aller à l’encontre de ce genre de fatalités contraignantes. Mais aujourd’hui c’était différent, nous étions différents. Nous priment le chemin en direction de la ville sans échanger un mot. Je sentais mes cœurs battre en même temps que les siens. Tout cela m’avait redonné espoir et l’envie de cesser mon errance sordide. Mais je ne pouvais m’empêcher de redouter un retournement de situation, comme le sol s’ébranlant soudainement sous mes pieds, ou le ciel se déchirant en un éclair. Enfin je les aperçus à travers la fenêtre du café, je me sentais tellement excitée, mes cœurs battaient la chamade, mon sang bouillonnait, une tension extrême parcourait tout mon être allant jusqu’à me faire légèrement trembler ! Je respirai profondément tentant de calmer un peu cette vague de chaleur qui m’envahissait. Ils m’avaient vus et reconnut, nos regards s’étaient croisés ranimant les étincelles du passé. Puis ils sont entrés dans le bar, je me suis alors levée pour les accueillir. Je suis arrivé face à elle, elle n’avait quasiment pas changé, toujours cette longue chevelure blanche et ses yeux d’un noir intense, même les régénérations ne pouvaient les modifier. J’étais heureux de la revoir, elle demeurait la seule véritable compagne que j’ai jamais eu. Nous avons partagé et vécu tant de choses ensemble. Bien que sa folie s’était toujours exprimée plus subtilement que la mienne, elle ne m’avait jamais jugé et toujours compris. Je restai un moment à savourer ces retrouvailles. J’aimais beaucoup son nouveau look : une robe noire simple et délicate, des Doc Martens montantes bordeaux et un gilet de laine de mi longueur pourpre. C’était donc bien elle, la Prophétesse, qui avait fait que je revienne ici. J’avais beaucoup de questions à lui poser mais j’étais avant tout nostalgique et content, nous étions de nouveau réunis tous les trois comme autrefois. Cette sensation que j’éprouvais à cet instant, à cette perspective je ne saurais la décrire aves justesse, aucun mot ne convient. Cela signifiait encore plus pour le Maitre car s’il existait une personne qui soit plus proche de lui que moi c’était bien elle.
Elle nous souri avant de nous prendre dans ses bras l’un après l’autre. Elle commença par moi, ce geste me réchauffa les cœurs, j’étais très ému et cela se voyait. « Docteur, c’est toi qui a besoin qu’on s’occupe de toi en ce moment. »Elle me regarda prenant mon visage dans ses mains. « Ne t’inquiète pas. Ta chanson va se finir mais l’histoire ne s’arrêtera pas. D’autres épreuves t’attendent, mais aussi d’autres joies. »Elle me souri de nouveau. Au son de ces paroles je me senti déconcerté. Et tandis qu’elle se dirigea vers le Maitre je demeurai immobile comme figé par le son de ces mots que mon esprit méditait.
Elle s’approcha de moi après avoir révélé, comme à son habitude de manière mystérieuse, la destinée du Docteur. Elle me prit dans ses bras, je respirai son odeur. « Tu m’a manqué Koshei. Mais je n’ai jamais douté de l’arrivée de cet instant bien que je ne pensais pas devoir attendre si longtemps. »Très peu de gens m’appelaient ainsi, par mon véritable prénom. Je le considérai comme une marque d’affection toute particulière.
« Je me réjouit de te revoir, Satinka. »
Elle me regarda, un sourire en coin, que je lui rendis puis elle nous invita à nous asseoir à sa table, ce que nous fîmes. « Je sais que je vous prend au dépourvu et que vous devez avoir un tas de question, surtout toi Docteur. Mais vous vous doutez que ce qui m’amène ici est très grave. »
Je leur racontai alors toute l’histoire, mes rêves, mes pressentiments qui tracèrent un chemin jusque Thanatos et ses révélations des plus inquiétantes. Ils m’écoutèrent avec attention ne m’interrompant que pour développer certains points de mon récit. Le Docteur semblait s’être remis de mes paroles de retrouvailles et prêt à agir. De même que le Maitre comprenait l’ampleur de tout cela et qu’il fallait le stopper.
CHAPITRE CINQ
Mais avant toute autre chose il nous fallait comprendre ces parchemins pour mieux connaitre notre ennemi et comment le mettre en déroute. Nous étions retourné dans mon Tardis afin d’être dans un environnement plus propice à la réflexion. Le Docteur semblait tout aussi perplexe que moi. Puis finalement il se rappela un évènement similaire qu’il avait rencontré lors de ses voyages, une force retenue prisonnière depuis fort longtemps par un peuple ancien, elle avait pris possession d’humain qui se mettait à écrire dans un dialecte inconnu, même du Tardis. Au fur et à mesure qu’il me racontait son récit je commençais à percevoir là où il voulait en venir, c’était en effet évident ! Les réponses se trouvaient en moi puisque j’avais une partie de cette force inconnue en moi depuis des siècles. Il fallait juste trouver le moyen d’y accéder en espérant que ce moyen serait assez puissant, il ne fallait pas oublier que Nashoba avait récupéré une partie de cette essence elle était donc moins présente qu’auparavant.
Je m’étais senti impuissant ces derniers temps et cette histoire soulevait encore des problèmes mais j’étais parvenu à trouver un début de solution, j’avais repris du service, je ne me laisserais plus dépasser par les évènements ! Mais lorsque l’on commence à déterrer une idée d’autres problèmes viennent la contrecarrer… La Prophétesse soulevait un point important, comment allions nous accéder à cette infime partie de son inconscient ? Je continuais à me triturer les méninges, j’avais forcément dans mes voyages une réponse à cette question…
Je les voyais tous les deux réfléchir, se réjouir d’une idée puis se raviser d’un nouveau problème mais jamais ils ne s’avouaient vaincus ou la mine dépitée. Je n’avais hélas aucune aide à leur fournir, ma mise en sommeil avait perduré trop longtemps pour que j’ai suffisamment vogué à travers l’univers à la rencontre de peuples ou d’artefacts qui soient assez puissants pour réaliser une telle entreprise. Je voyais le Docteur qui me regardait comme si il cherchait l’inspiration en moi… Je m’arrêtai sur son regard et son visage fixe, son esprit tournant à plein régime. Puis je vis soudain une illumination naitre timidement avant de s’accroitre pour finir par ne plus voir qu’elle sur ses traits.
« Mais oui ! Voilà, c’est ça la solution ! » En cherchant l’inspiration mon regard s’était posé sur le Maitre et cela m’avait fait repenser à sa résurrection, au moment où je l’avais entrevu, lorsque je me trouvais dans le domaine des Oods. Voilà un peuple qui possédait une force spirituelle incomparable. Ils sauraient pénétrer dans l’esprit de la Prophétesse pour y déceler ce qui y était dissimulé, en tout cas ils avaient leurs chances et je n’avais pas d’autre idée. Je leur en fis part et ils semblaient prêt à tenter le coup, nous n’avions pas mieux pour le moment. Puisque nous étions dans le Tardis de la Prophétesse nous restâmes ici et priment le chemin vers le domaine des Oods.
Voyager ainsi, avec deux autres Seigneurs du Temps, et pas n’importe lesquels, c’était magique ! L’un des meilleurs moments de mon existence. Tandis que nous pilotions le Tardis, on sentait dans l’air une atmosphère chaleureuse et pétillante qui venait un peu contrebalancer cette situation noire qui nous occupait.
Puis nous sommes arrivés à destination, le domaine des Oods. L’endroit n’avait guère changeait depuis la dernière fois. Une cité lumineuse entourée de montagnes enneigées et d’un linceul blanc. Ood Sigma se tenait non loin de là, comme s’il se doutait de notre venue. Mon idée semblait être judicieuse.
Je me rappelai avoir déjà vu cette cité auparavant… Mais oui je l’avais rêvé elle aussi ! Je ne comprenais pas pourquoi je ne parvenais plus à me souvenir de mes songes depuis quelques temps, habituellement je me souvenais toujours de ce genre de prémonitions nocturnes. Paradoxalement mon don semblait plus fort mais cela ne faisait que montrait ses faiblesses récentes. Dans ce rêve je me trouvais ici, seule, comme si tout ce qui m’entourait tournoyait autour de moi, comme si le paysage n’en finissait pas. Puis un tourbillon noir provenant du sol a surgi et m’a enlacée, dessinant des spirales autour de moi de bas en haut. Il était composé de cendres, de terre et de neige avant de n’être plus que de la cendre. Puis il s’est mis à tourbillonnait de plus en plus vite, mes cheveux s’étaient soulevés au dessus de ma tête par le souffle, vu de l’extérieur le spectacle devait être à la fois beau et effrayant. Les cendres du tourbillon ont commencé à s’insinuer en moi par les yeux, le nez et la bouche avant d’être totalement aspirées. Mes yeux sont devenus entièrement noirs, mes cheveux sont retombés sur mes épaules et mon dos et j’ai prononçais quelques mots dans un dialecte inconnu et pourtant je comprenais leur signification. Cela disait : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin. »
Je me suis rappelé ce rêve comme si il ressurgissait sous forme de rêve éveillé, comme si j’avais été projeté dans cette reviviscence. Et lorsque cela s’est terminé, j’ai manqué de perdre pied.
Le Ood qui nous avait rejoint m’a alors regardé en affirmant « Suivez moi, il est plus que temps. Vous devez lire au plus profond de votre âme pour découvrir le remède. » A ces paroles je le suivis sans dire un mot, le Docteur et le Maitre firent de même, abasourdis par la scène qui venait de se produire juste avant, car apparemment j’avais fait plus que rêver éveillée...
Je m’étais souvent plaint de mes tambours dans ma tête mais Satinka semblait plus mal lotit que moi en définitive. Une force ancienne et étrangère la dévorait de l’intérieur et elle possédait en elle une partie de ce qu’elle était, cela devait être très dérangeant. Je m’inquiétais pour elle, ce mauvais pressentiment que j’avais ressenti en revenant sur Terre je le ressentais de nouveau, j’étais persuadé qu’il était lié à Satinka. Elle avait toujours préféré dissimuler certains faits, surtout ceux la concernant et je la connaissais suffisamment pour savoir que c’est ce qu’elle faisait en ce moment. Certes nous n’avions pas encore eu le temps de prendre un instant pour discuter, mais dès que ce moment se présentera je n’en démordrais pas avant qu’elle me révèle la vérité. En attendant nous avions fort à faire.
Une fois arrivés dans la cité des Oods, ils nous conduisirent jusqu’à leur sage, en plein air, entouré d’autres de ses semblables autour d’un feu. Ils semblaient procéder à une sorte de rite spirituel.
Je me retrouvais de nouveau ici, et encore une fois pour de funestes raisons. Le Doyen des Ood et ses adeptes en cercle autour du feu, auquel nous nous joignirent. Cette scène était identique à celle que j’avais vécue quelques temps auparavant. Nous restâmes un moment ainsi, nous tenant les mains, puis le Doyen qui avait conservé les yeux fermés depuis notre arrivée comme s’il était en pleine méditation, les rouvrit enfin en direction de la Prophétesse, nous nous lâchèrent alors les uns les autres.
Ces yeux me transpercèrent presque mais pas d’une manière agressive, plutôt comme quelqu’un qui cherche à lire en eux. Puis il m’invita à le suivre, ce que je fis en silence. Il m’emmena non loin de là où nous étions, dans une crevasse à l’abri des regards, des vapeurs étranges s’échappaient d’un petit cratère auprès duquel nous nous installèrent. Il n’avait pas besoin de m’expliquer pourquoi il agissait ainsi, je savais pertinemment que cette tentative risquée et improbable nécessitait la plus grande des concentrations et ne pouvait se faire en groupe. Cette vapeur devait nous aider à y parvenir, une sorte de drogue intense si vous préférez afin de nous libérer de toutes ces entraves érigées par notre inconscient. Il prit mes mains dans les siennes et ferma ses yeux, je fis de même. Nous devions faire le vide absolu en nous, nous détacher de tout le reste et ouvrir notre esprit.
Après quelques instants je commençai à ressentir une grande sérénité m’envahir, je m’étais projeté au plus profond de moi et je me trouvais seule dans une obscurité infinie. Puis j’aperçus au loin un point lumineux, le Ood sans dire un mot m’invita à suivre ce point. Je m’exécutais, j’avançais lentement et doucement vers ce point qui prenait de l’ampleur. Plus je progressais et plus l’obscurité se dissipait dévorait par un halo de lumière pâle, lorsque j’atteignis ma destination ce fut pour découvrir mon Tardis, la lumière provenait de derrière la porte que j’ouvris, je fus d’abord ébloui, enveloppée par cet halo puis son éclat diminua et je réalisa que je ne me trouvait pas à l’intérieur du Tardis mais dans une salle rustique au centre de laquelle trônait un autel en pierre sur lequel était gravé le même dialecte que sur les parchemins, ces derniers se trouvaient d’ailleurs posés sur cet autel, ouverts sur une page particulière. Je me rapprochai et au moment où je tendis ma main vers les parchemins je fus tout à coup transportée dans un autre endroit.
Rien de particulier à noter sur ce nouvel environnement hormis qu’il était d’une stérilité inouïe, aucun décor, aucun objet, aucune délimitation, tout ce que je pouvais en dire c’est que mes pieds prenaient bien appui sur un sol mais à part ça impossible de dire où il commençait et où il s’arrêtait… je sentais dans l’atmosphère une senteur particulière, glaciale, malsaine et pourtant pure et naturelle, un frisson intense me parcourut. Puis j’aperçus une silhouette s’esquissait devant moi tel un spectre faisant son apparition, je lâchai un hoquet d’effroi lorsqu’elle devint plus nette, mon reflet trait pour trait excepté une chose ses yeux étaient entièrement noirs… Cela ne devait guère m’étonner au final, j’étais dans mon inconscient après tout… Mais se retrouver face à sa copie conforme avouez que cela a de quoi ébranler l’espace de quelques secondes.
Je me décidai alors à engager la conversation avec moi-même !
« Qui es-tu ?… ou plutôt qu’es-tu ? »
Mon double m’offrit un sourire des plus provocateurs avant de me répondre d’une voix rauque et métallique :
« Mais je suis toi voyons ! »
Je n’étais pas dupe !
« Vous êtes le Néant. »
« C’est ainsi que certains me nomment en effet. Mais je suis bien plus que cela. Le Néant en tant que tel ne pourrait être doué de conscience, ne crois-tu pas ?
Au final cette appellation ne reflète rien de plus que la conséquence de ma présence. »
« Ca ne vous rend que d’autant plus dangereux.
Comment vous êtes vous libérer de vos chaînes ? »
« Si je te le révélais tu ne me croirais pas… mais puisque tu insistes. »
Mon interlocuteur m’assaillit de visions étranges, d’une telle clarté que cela aurait pu me paraitre être la réalité tangible se déroulant sous mes yeux ! Je me trouvais manifestement dans un temple en ruines, datant d’une époque depuis longtemps révolue et oubliée de tous, méconnue même des Seigneurs du Temps ! Un symbole étrange marqué le sol au centre de la pièce, il était entouré de sept colonnes de pierres sur lesquelles étaient gravées des inscriptions dans ce dialecte ancien, je ne pouvais pas les examiner mais je remarquais néanmoins sur deux de ces colonnes, celles qui se dressaient le plus face à moi, une embrasure particulière comme si elles pouvaient se combiner avec une autre pièce de même forme.
Puis quelqu’un pénétra dans le temple, qui que soit cette personne elle était de haute stature et encapuchonnée, une cape noire descendait jusqu’à ses chevilles recouvrant tout son corps, il transportait avec lui un sac en toile marron duquel il sortit sept artefacts de formes différentes qu’il disposa sur les sept embrasures correspondantes qu’offraient les sept colonnes de pierres. J’entendis un mécanisme s’enclenchait au fur et à mesure qu’il introduisait les artefacts tandis qu’il psalmodiait des incantations. Je ne saurais dire si cela nécessitait un arrangement dans un ordre défini mais ça me paraissait évident. Une fois son rituel achevait il se plaça au centre du symbole inscrit au sol, sortit un athamé de sous sa cape tout en continua à psalmodier et lorsqu’il se tut enfin il se trancha la gorge. Le sang s’écoula le long des interstices du symbole et lorsque la dernière goutte s’échappa de ce corps étendu sans vie, le mécanisme qui n’avait pas cessé de faire entendre ses rouages se tut à son tour dans un dernier cliquetis.
Peu de temps après de la fumée noire commença à s’échapper des interstices du symbole, de plus en plus, jusqu’à recouvrir entièrement le centre de la pièce. Puis finalement elle investit le corps inerte du sacrifié pour en prendre possession, la capuche retomba alors laissant apparaitre des cheveux écarlates qui se peignirent en blanc, la silhouette se retourna dévoilant le visage d’une femme aux yeux entièrement noirs « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin. Je suis enfin libéré de ses chaînes ! ». Elle avait dit ça comme si elle s’adressait réellement à moi, m’offrant un sourire carnassier semblable à celui de Nashoba…
A suivre...
Commentaires
J'ADORE!!! Tu es GÉNIAL!!!
Mince j'ai cru que je ne l' avait pas encore écrit.
Je suis trop distraite.
Peut-être bien qui sait?
Mais en attendant, je profite de ton travail.
je reste quand même critique sur ce que j'ai fait mais je me dit c'est mon histoire, même si c'est basé sur Doctor Who et que j'essaye de respecter au maximum les personnages, je lui donne ma vision des choses^^
ma première fanfic est beaucoup plus proche de la série, celle ci s'en éloigne mais tampis, pour la 3e je me recentrerais peut-être^^
mais je suis contente que l'on retrouve quand même les personnages c'est important
peut-être qu'un jour tu te sentiras suffisamment confiante pr te lancer
C'est vrai que ce n'est pas l'univers habituel mais c'est une histoire plausible et ton doctreur est très bien.
C'est un peu à cause de mon perfectionisme que je n'écris rien sur doctor who, parce que je trouve toujours que ce que je fais n'est pas à la hauteur. Mais je suis contente que toi tu l'ai fais, le résultat est trop bien
Quel enthousiasme !
ça fait plaisir MERCI ! ^^
C`est GÉNIAL!!!!!!!
BRAVO!!!!!
tu es du genre perfectionniste ? c'est dommage que tu ne puisse pas le finir mais l'essentiel c'est que ça te fasse plaisir^^
je dois avouer que j'ai aussi commencé d'autres écrits mais je les ai laissé en suspens
mais même si je suis un peu perfectionniste je fais au feeling, je reprend rarement mon premier jet
pour Doctor Who j'ai hésité avant de me lancer j'avais jamais écrit de fanfic auparavant, mais on m'a poussé à essayer et je ne regrette pas^^ même si pour celle-ci je m'éloigne un peu de l'univers que l'on connait mais faut bien s'approprier l'œuvre et ajouter sa touche perso
J'écris juste pour moi une histoire de fantasy... ou j'essaye!
J'ai tendance a reprendre le début un million de fois mais ce n'est pas grave, ça me fais plaisir.
Toi au moins tu arrives à produire du concret, et un texte Doctor Who en plus!
C'est la classe!!
merci !
ça fait plaisir de savoir que mes écrits sont appréciés et attendus^^ ça motive et ça rassure aussi, j'ai longtemps hésité avant de me décider à les publier...
et donc toi aussi tu écris ?
Oui, je comprends, ça m'arrive très souvent de faire des fautes de frappes quand je vais vite. Et je comprends aussi pour l'attente. Tu dois être comme moi : les idées viennent et se forment en écrivant!
Je te soutiens!
merci !
pour les fautes d'orthographe ça m'étonne pas c'est surtout des fautes d'inattention ou de frappe, j'ai tendance à taper trop vite lol
je vais essayer de mettre la suite dans les mois à venir, en sachant qu'en fait je n'ai moi même qu'une brève idée de ce que réserve la suite^^
J'ai tout lu (et même relu les chapitres précédents j'avais un peu oublié) et c'est toujours super!
J'ai vu quelques fotes d'aurtokrafe mais je suis mal placée pour dire ça.
Continu sur ta lancée et surtout... dépêche toi!!! (trop hate de voir la suite!)
Bon courage